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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 08:13


Epouvantail pour « ceux d’en haut », espoir pour « ceux d’en bas », SYRIZA fait une entrée fracassante sur la scène politique de cette Europe en crise profonde. Apres avoir quadruplé sa force électorale le 6 mai, SYRIZA ambitionne maintenant non seulement de devenir le premier parti de Grèce aux élections du 17 juin, mais surtout de pouvoir former un gouvernement de gauche qui abrogera les mesures d’austérité, répudiera la dette et chassera la Troïka du pays. Ce n’est donc pas une surprise si SYRIZA intrigue fortement au delà de la Grèce, et si pratiquement tout le monde s’interroge sur son origine et sa vraie nature, ses objectifs et ses ambitions.


Cependant, SYRIZA n’est pas exactement un nouveau venu dans la gauche européenne. Né en 2004, la Coalition de la Gauche Radicale (SYRIZA) aurait dû attirer l’attention des politologues et des medias internationaux ne serait-ce que parce qu’elle était, dès ses débuts, une formation politique totalement inédite et originale dans le paysage de la gauche grecque, européenne et même mondiale. D’abord, à cause de sa composition. Formée de l’alliance de Synaspismos (Coalition), un parti réformiste de gauche de vague origine eurocommuniste ayant une représentation parlementaire, avec une douzaine d’organisations d’extrême gauche, qui couvrent presque tout le spectre du trotskisme, de l’ex-maoïsme et du « movimentisme », la Coalition de la Gauche Radicale constituait déjà à sa naissance une exception à la règle qui voulait –et continue à vouloir- que les partis plus ou moins traditionnels à la gauche de la social-démocratie ne s’allient jamais avec les organisations d’extrême gauche !



Mais l’originalité de SYRIZA ne s’arrête pas là. Ayant été conçue comme une alliance plutôt conjoncturelle et électorale (elle a été fondée juste avant les élections de 2004), SYRIZA a résisté au temps et a su survivre à ses hauts et ses bas, à ses succès et surtout à ses crises et ses échecs, pour devenir un exemple éclatant d’une réalité que la gauche radicale internationale peine toujours à atteindre : la cohabitation de différentes sensibilités, courants et même organisations dans une même formation politique de la gauche radicale ! Huit ans après la naissance de SYRIZA, la leçon à tirer crève maintenant les yeux : Oui, cette cohabitation est non seulement possible, mais elle est aussi fructueuse et même garante, à la longue, de grands succès.


Mais, s’interrogera-t-on, comment cette douzaine de « composantes » si hétéroclites de SYRIZA ont-elles pu d’abord se rencontrer et ensuite se mettre d’accord pour une si longue et si originale cohabitation organisationnelle ? La question est pertinente et mérite une réponse détaillée et approfondie. Non, le « miracle » de SYRIZA n’est pas tombé du ciel, et il n’est pas le fait du hasard. Il a mûri assez longuement et surtout, il a germé dans les meilleures conditions possibles, dans les mouvements sociaux et altermondialistes de ces 15 dernières 15 années.

On pourrait dire que tout a commencé il y a 15 ans, en 1997, avec la constitution de la branche grecque du mouvement des Marches Européennes contre le chômage. Ce n’était pas seulement le premier pas vers ce qu’on appelé un peu plus tard le mouvement altermondialiste des Forums Sociaux. Plus spécialement en Grèce, les Marches Européennes ont eu une fonction peut être encore plus importante, celle de faire quelque chose qui était jusqu’alors absolument impensable : unifier la gauche dans l’action. C’est ainsi que grâce aux Marches Européennes, on a vu des syndicats, des mouvements sociaux, des partis et des organisations de la gauche grecque (KKE inclus, au moins pendant un certain temps !) qui ne s’étaient jamais rencontrés, ou même qui s’ignoraient mutuellement, se mettre ensemble pour participer à un mouvement européen totalement inédit, aux côtés des syndicats, des mouvements sociaux et des courants politiques d’autres pays, jusqu’alors totalement inconnus en Grèce.


Ce n’est pas donc un hasard que ce premier coup porté au sectarisme viscéral qui a toujours caractérisé la gauche grecque, donnait lieu même a des scènes émouvantes de retrouvailles, proches de psychodrames, entre les militants qui jusqu’à alors ne se connaissaient pas les uns les autres, et subitement découvraient que « l’Autre » n’était pas si différent d’eux-mêmes. Manifestement, la mayonnaise avait bien pris d’autant plus que les militants grecs sortaient du pays et découvraient une réalité militante européenne en chair et en os, dont ils ne soupçonnaient auparavant pas l’existence.

Forts de ce premier rapprochement dans l’action, qui était d’autant plus solide qu’il s’effectuait dans un mouvement social d’un genre nouveau, la plupart des diverses composantes politiques des Marches Européennes grecques participaient, dès 1999, à une deuxième expérience originale qui visait à approfondir leur besoin d’unité. C’était l’Espace de Dialogue et d’Action Commune qui tout en approfondissant le nécessaire débat politique et programmatique, préparait les esprits à la prochaine expérience unitaire et movimentiste, celle du Forum Social qui allait marquer profondément l’évolution de la gauche grecque.

L’énorme succès populaire du Forum Social aidant, le pas vers la constitution de la Coalition de la Gauche Radicale a été franchi presque spontanément et dans l’enthousiasme en 2003-4. Les militants des composantes de SYRIZA qui avaient pu se connaitre dans les luttes, et qui avaient voyagé et manifesté ensemble par milliers à Amsterdam (1997) et Cologne (1999), Nice (2000) et Gènes (2001), Florence (2002), Paris (2003) etc., avaient eu le temps de développer entre eux des rapports non seulement politiques mais aussi humains avant d’arriver à la fondation de leur Coalition de la Gauche Radicale. Une coalition qui allait quand même à contre courant de ce qui se passait partout ailleurs en Europe, où une telle alliance entre un parti réformiste de gauche et des groupes d’extrême gauche était, tout simplement, impensable...


Cependant, après une naissance plutôt réussie, la suite de l’aventure de SYRIZA fut loin d’être toujours heureuse et, à plusieurs reprises, elle a même failli s’interrompre. Evidemment, il y a eu maintes crises de confiance entre le tronc de SYRIZA constitué par Synaspismos et ses partenaires d’extrême gauche, ce qui fut plutôt « logique ». Mais le temps passant, l’homogénéisation de SYRIZA a eu comme effet que les crises –comme d’ailleurs les débats- non seulement traversaient pratiquement toute la Coalition et chacune de ses composantes, mais qu’elles se manifestaient surtout à …l’intérieur de Synaspismos lui-même, où faisait rage l’affrontement de ses tendances en recomposition permanente.


Finalement, SYRIZA a trouvé une certaine paix interne seulement après le départ en 2010 de l’aile social-démocrate de Synaspismos (qui a donné naissance à la Gauche Démocrate) et l’éloignement de son ex-président Alecos Alavanos qui, après avoir « intronisé » son poulain Alexis Tsipras, est devenu son ennemi juré. Désormais, la ligne politique de la Coalition était plus claire (et plus à gauche), tandis que son jeune leader Alexis Tsipras installait son autorité et cumulait les premiers succès qui allaient donner à un SYRIZA de plus en plus radicalisé la crédibilité nécessaire pour qu’il puisse profiter des circonstances exceptionnelles créées pas la crise de la dette. SYRIZA était maintenant prêt à assumer le rôle de la formation politique qui pourrait incarner le mieux les espoirs et les attentes des pans entiers de la société grecque en révolte contre les politiques d’austérité, la Troïka, les partis bourgeois et le système capitaliste lui-même !


La leçon à tirer de cette histoire presqu’exemplaire est évidente : Tout compte fait, il s’agit d’une réussite que seuls des sectaires impénitents (et dieu sait qu’en Grèce il y en a beaucoup) pourraient nier ! Cependant, l’histoire de SYRIZA est loin d’être terminée, et les choses sérieuses viennent seulement de commencer. En somme, le bilan actuel ne peut être que provisoire. Cependant, malheur à celui qui ne le fera pas au nom de la faute grave et de la « trahison » de SYRIZA, qu’il attend impatiemment pour pouvoir enfin dire… « Moi je l’avais prévue ». Non, ce bilan même provisoire et inachevé doit être fait car, par les temps (durs) qui courent, on ne peut pas se permettre le luxe de ne pas profiter des expériences, des succès et des échecs d’autrui dans la gauche radicale européenne.


Formation politique au programme caractérisé en permanence par un… flou artistique, la Coalition de la Gauche Radicale a presque toujours balancé entre le réformisme de gauche et un anticapitalisme conséquent. D’ailleurs, elle a peut-être tiré sa force de cette éternelle oscillation. Pourtant, il faut être clair : ce qui a pu fonctionner plutôt positivement dans des périodes « normales », pourrait devenir un handicap sinon un boomerang dans des périodes de crise aigue et d’exacerbation de l’affrontement de classe. En mots plus simples, SYRIZA qui vient de réussir magistralement sa percée, se trouve en l’espace de quelques semaines ( !), transformé de petit parti minoritaire dans une gauche grecque déjà minoritaire, en un parti dominant aux prétentions gouvernementales. Et pas dans n’importe quel pays et à n’importe quelle période historique, mais dans cette Grèce « laboratoire » et cas/test pour cette Europe de l’austérité en crise de nerfs…
Le changement d’échelle est si abrupt qu’il peut donner le vertige. Etant devenu en un temps record l’épouvantail des grands et l’espoir des petits et des sans voix en Grèce et même par l’Europe, SYRIZA est appelé maintenant à assumer des taches gigantesques et carrément historiques pour lesquelles il n’est préparé ni politiquement ni organisationellement. Alors, que faire ? La réponse doit être claire et catégorique : Mais, tout simplement aider SYRIZA ! Par tous les moyens. Et tout d’abord, ne pas le laisser seul. Tant en Grèce qu’en Europe. En mots simples, faire le contraire de ce que font ceux qui ne combinent pas leurs critiques à SYRIZA avec la solidarité et même le soutien à SYRIZA face à l’ennemi de classe commun. Soutien peut être critique mais… soutien quand même ! Et pas demain, mais aujourd’hui. Car, au-delà des divergences tactiques ou autres, le combat que mène actuellement SYRIZA est de fait notre combat, le combat de nous tous. Et s’en abstenir équivaut à non assistance à personne en danger. Ou plutôt à des populations et des pays entiers en danger !...


Yorgos Mitralias, Athènes, 19 mai 2012
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14 mai 2012 1 14 /05 /mai /2012 08:09

 

P2240650Résolution de la coordination générale des Alternatifs des 12 et 13 mai 2012

 

 

 

     Les milieux d’affaires voient avec inquiétude les résultats des dernières élections grecques. Pas les Alternatifs, qui se réjouissent du succès de SYRIZA. Depuis des mois, les Grecs subissent une politique d’austérité, véritable guerre sociale menée contre les classes moyennes et populaires au nom de la lutte contre la crise et dans l’intérêt des marchés et de la bourgeoisie.

 

     Accompagné d’un discours culpabilisateur et méprisant contre le peuple grec, les conditions de « l’aide » internationale de la Troïka et, particulièrement des gouvernements français et allemands de Sarkozy et Merkel, ont donné ici le visage sinistre de l’équarrissage social au nom des grands équilibres financiers, des intérêts des bourses et des grandes entreprises ouest-européennes. C’est une mise au pas de toute l’Europe au nom de la crise à laquelle nous assistons : en Grèce, en Italie, en Irlande, en Espagne, au Portugal déjà. Nous exigeons que le nouveau gouvernement français se désolidarise de cette politique.

 

     Les résultats des élections grecques du 6 mai, qui reflètent la force des mobilisations populaires contre l’austérité, sonnent comme un coup de tonnerre dans le ciel noir européen.

 

     Les commentateurs évoquent avec inquiétude la « poussée des extrêmes ». Pratiquer l’amalgame entre les deux est une pure et simple manipulation. La radicalisation de l’extrême-droite grecque, déportant ses votes du LAOS aux néo-nazis est une très mauvaise nouvelle. A l’opposé, le succès électoral de la coalition de la gauche alternative et radicale SYRIZA est porteur d’espoir pour le peuple grec.

 

     SYRIZA a combattu la campagne raciste contre les « bronzés » (selon le vocabulaire ignoble partagé largement de l’extrême-droite à certains députés du PASOK), elle n’a pas non plus agité le drapeau bleu et blanc contre l’Union européenne. Elle a refusé avec détermination le plan inique de régression sociale, cautionné par la droite et les sociaux-libéraux.

 

     Les Alternatifs saluent le très bon score de SYRIZA, sa détermination à ne pas céder au chantage de Paris et Berlin, comme celui de l’Union européenne, son refus de composer avec les sociaux-libéraux, sa démarche unitaire, démocratique et radicale. Ils espèrent un renforcement de SYRIZA lors des prochaines élections.

 

A ATHENES COMME PARTOUT,

Un même mot d’ordre :

Cette crise est celle des spéculateurs,

Faut pas payer !

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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 19:30


Plus de 85% des créanciers privés (banques, assurances, fonds de pension…) ont accepté jeudi soir de participer à la restructuration de la dette grecque en effaçant 107 milliards d’euros. Sur le papier, ces créanciers renoncent ainsi à 53,5% de leurs créances. Mais contrairement aux apparences, le CADTM affirme que cette opération est surtout une bonne nouvelle pour les banques grecques et européennes (principalement françaises et allemandes), pas pour le peuple grec à qui on promet de nouvelles détériorations de ses conditions de vie.

 

En effet, les créanciers et le gouvernement grec ont mis en place un montage complexe : les créanciers privés échangent leurs titres grecs contre de nouveaux d’une valeur (faciale) inférieure. Ainsi, pour une obligation échangée d’un montant initial de 100 euros, les créanciers vont recevoir un nouveau titre d’une valeur faciale de 46,5 euros. Loin de perdre à ce petit jeu, les créanciers privés troquent des titres qui se vendaient entre 15 et 30 euros sur le marché secondaire pour des titres bien plus sûrs.

De surcroît, la Troïka octroie un nouveau prêt de 130 milliards à la condition que le montant soit utilisé pour payer la dette et soutenir les banques. Alors que tous les grands médias reprennent le refrain officiel selon lequel la dette grecque est réduite de 107 milliards d’euros, ils oublient d’intégrer les 130 milliards de nouveaux crédits octroyés par la Troïka qui viennent l’augmenter. En bout de course, les créanciers privés s’en sortent très bien et sont remplacés par des créanciers publics internationaux (BCE, Etats de la zone euro, FMI) qui vont exercer une pression constante sur les autorités grecques afin d’aggraver les mesures antisociales.

De plus, alors qu’en cas de litige 85% des anciens titres dépendaient de la législation grecque, l’entièreté des nouveaux titres dépendra de la justice de Londres. L’objectif des créanciers est de limiter la possibilité de la Grèce de décréter un défaut de paiement ou une annulation.

Pour le CADTM, ce nouveau plan est une supercherie car, sous prétexte de venir en aide à la Grèce, il sauve la mise aux créanciers privés qui portent pourtant une lourde responsabilité dans l’endettement de la nation hellène. Les banques ont utilisé une partie de l’argent public injecté afin de les sauver de la faillite en 2008-2009 pour spéculer sur la dette grecque et ont pu réaliser d’énormes profits avant de pousser la Grèce vers la grave crise qu’elle connaît.

Selon le CADTM, tous les prêts de la Troïka à la Grèce octroyés depuis mai 2010 sont odieux, ils sont frappés de nullité car ils constituent une violation permanente des droits économiques, sociaux, civils et politiques des citoyens grecs.

 

Le CADTM tient une nouvelle fois à saluer le courage et la détermination du peuple grec qui lutte contre les politiques d’austérité inhumaines imposées par la Troïka. Le AAA des créanciers (Austérité Austérité Austérité) doit laisser la place au AAA des peuples : Audit Annulation Autre politique.

 

Pour le CADTM, la solution passe nécessairement par la mise en place d’une politique radicalement différente. En Grèce comme dans les autres pays soumis à la Troïka, il faut mettre fin au remboursement de la dette et abandonner les mesures antisociales. Afin de lutter contre la campagne mensongère sur la crise grecque, il faut renforcer l’audit citoyen de la dette publique qui doit aboutir à la répudiation de la part illégitime ou odieuse. Le CADTM soutient pleinement la Campagne d’audit de la dette grecque et les comités d’audit qui se mettent en place dans plusieurs autres pays européens. Le CADTM appelle à multiplier les actions de solidarité avec le peuple grec et à constituer un large front social européen contre les politiques d’austérité.

CADTM Belgique Renaud Vivien, juriste Eric Toussaint, président
CADTM France Damien Millet, porte-parole du CADTM France, France@cadtm.org
Comité Grec contre la Dette, Sonia Mitralia, animatrice du Comité grec contre la dette, sonia.mitralia@gmail.com Yorgos Mitralias, animateur du Comité grec contre la dette, giorgos.mitralias@gmail.com



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28 février 2012 2 28 /02 /février /2012 18:47

Un mouvement significatif de solidarité avec le peuple grec se dessine à l’échelle européenne avec les mobilisations du 18 février. Pour les Alternatifs, partie prenante de ce mouvement, c’est la voie à suivre pour résister et passer à la contre-offensive face aux plans de super-austérité des instances dirigeantes de l’UE, de la Banque Mondiale et du FMI.

La mobilisation de la Confédération Européenne des syndicats le 29 février, à la veille du prochain sommet européen, pour protester contre les politiques d’austérité sera un nouveau temps fort. 

 

Le projet de Traité sur la stabilité, la coordination, et la gouvernance dans l’Union, élaboré sous l’impulsion d’Angela Merkel et Nicolas Sarkozy, comme la mise en place de gouvernements d’union nationale, visent à imposer aux peuples les choix de l’oligarchie politico-financière.



Le peuple grec résiste, il tente aussi d’explorer d’autres voies et de passer à la contre-offensive avec la multiplication de pratiques alternatives et solidaires contre la désagrégation sociale et la misère. Des initiatives autogestionnaires émergent, comme à l’hôpital de Kilkis et au journal "Eleftherotypia", entreprises dont les salarié-e-s ont repris directement en mains la gestion.


La Grèce est le laboratoire de ce que les marchés financiers veulent tenter d’imposer ailleurs en Europe, y compris en France après la séquence électorale.


D’Athènes à Paris, résistance et alternative !
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14 février 2012 2 14 /02 /février /2012 14:19

Après de nombreuses mesures d’austérité déjà brutalement appliquées, la nouvelle feuille de route imposée au peuple grec par la finance, le FMI et, en notre nom, par des représentants de l’Union européenne, déstructure et paupérise toujours plus la population et la société.


  • suppression des conventions collectives et dérégulation généralisée du marché du travail
  • baisse de 22% du salaire minimum et gel de ce salaire (600 euros brut/mois) pour trois ans
  • instauration d’un salaire minimum "jeune" (527 euros brut/mois) pour les moins de 25 ans
  • baisse des cotisations sociales et corrélativement réduction de 15% du montant des retraites complémentaires
  • nouvelle baisse des salaires dans la fonction publique et réduction des effectifs (150.000 postes en moins en trois ans)

Ces "réformes" n’ont pas pour but de remédier aux dysfonctionnements du système fiscal, d’imposer à l’épiscopat de participer à l’effort social, de limiter des dépenses militaires extravagantes, ou de limiter les spéculations boursières hasardeuses. Ces "réformes", c’est l’application implacable du libéralisme de guerre à une économie malade.

L’ampleur de cette offensive, la dureté des sacrifices imposés, ouvrent une crise politique majeure : de nouvelles élections sont indispensables, ils provoquent indignation et colère du peuple grec : sa révolte est légitime.

Aucune force politique se réclamant de la gauche ne peut accepter la carcan imposé aux Grecs, aux Portugais, aux Espagnols au nom d’une politique européenne dictée par le capitalisme financier, et toutes doivent combattre le projet Merkel-Sarkozy de traité sur la discipline budgétaire.

 

La solidarité est indispensable, les Alternatifs s’associent à toutes les initiatives de soutien au peuple grec, son combat est le nôtre.

 

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13 novembre 2011 7 13 /11 /novembre /2011 18:36

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