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1 juin 2013 6 01 /06 /juin /2013 11:31

 


Vous connaissez la BEI ? La Banque européenne d’investissement. Créée en 1957 par le traité de Rome, c’est la banque de l’Union européenne. Les actionnaires sont les 27 Etats membres de l’UE. Chaque Etat est représenté par son ministre des finances ou la personne qu’il délègue. Les décisions se prennent à l’unanimité. 

Et la BERD ? Banque européenne pour la reconstruction et le développement, créée en 1991 pour encourager les pays d’Europe de l’Est à s’adapter à l’économie de marché. Les actionnaires sont un grand nombre d’Etats, l’Union européenne et la Banque européenne d’investissement. La France est représentée au Conseil d’Administration par une personne désignée par le ministre des finances. Donc, c’est le ministre socialiste Moscovici qui est responsable des décisions prises par ses représentants dans ces deux banques. 

Or, selon le Canard Enchaîné du 29 mai 2013, la BEI accordé en 2009 à Renault un prêt de 200 millions d’euros pour construire une usine au Maroc et, fin de l’an passé, un crédit du même montant à Ford Europe pour financer d’importants investissements en Turquie au moment où Ford Europe supprimait 4.500 emplois en Belgique et en Grande-Bretagne. 

Toujours selon mon palmipède préféré, la BERD a offert en 2012 à PSA, qui ferme son usine d’Aulnay, un prêt de 110 millions pour la production de voitures en Russie. Un prêt de 100 millions doit ’être octroyé à l’équipementier automobile Faurecia (filiale de PSA), qui vient de décider de la suppression de 3000 emplois en Europe occidentale, pour financer ses activités au Maroc, en Russie, en Tunisie et en Turquie. 


Chaque fois, le représentant de Moscovici a le pouvoir de bloquer ces incitations et ces aides à la délocalisation. Que du contraire, il les approuve. Ainsi donc, une des plus importantes personnalités « socialistes » du gouvernement est directement complice des délocalisations. A chacun d’en tirer les conclusions qui s’imposent
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8 avril 2013 1 08 /04 /avril /2013 08:42


Lettre ouverte à François Hollande

Monsieur le président,  


L'affaire Cahuzac révèle brutalement à tous les citoyens la négligence et même la complaisance de nos dirigeants vis-à-vis de l'évasion fiscale.


Pourquoi l'administration fiscale a-t-elle perdu 25 000 agents depuis 2002 ? Pourquoi le nombre de vérifications approfondies de situations personnelles a-t-il chuté de 12 % entre 2006 et 2011 ? Pourquoi laisse-t-on chaque année 60 à 80 milliards d'euros échapper à l'impôt, tout en prétextant les déficits publics ainsi creusés pour sacrifier les retraites, les allocations sociales, les emplois publics, les investissements écologiques d'avenir ?
M. le président, assez de discours, prenez sans tarder cinq mesures clés pour en finir avec la complaisance :

 

  • embauchez sous 12 mois au moins 1 000 agents de contrôle fiscal pour renforcer les 5 000 vérificateurs actuellement en poste. Chacune des nouvelles recrues rapportera à l'État au moins 2,3 millions d'euros par an grâce aux redressements fiscaux opérés, soit 40 fois le montant de son traitement !
  • exigez des banques la communication de l'identité de tous les ressortissants français détenteurs de comptes à l’étranger. La loi FATCA oblige depuis début 2013 tous les groupes bancaires opérant aux Etats Unis à communiquer sur demande du fisc américain les données concernant ses ressortissants: ce n'est qu'une simple question de volonté politique !
  • établissez, en lien avec les associations spécialisées, une liste crédible des paradis fiscaux, ces trous noirs de la finance occulte et de la corruption 
  • donnez 12 mois aux banques opérant en France pour fermer leurs filiales dans ces territoires, sous menace de retrait de la licence bancaire. Les banques françaises ont 527 filiales dans les paradis fiscaux dont 360 pour la seule BNP Paribas !
  • imposez le « reporting par pays » aux multinationales établies en France : cette transparence sur le chiffre d'affaires, les bénéfices et les impôts payés dans chaque pays permettra au fisc de déjouer les manipulations des prix de transfert entre filiales des multinationales et d'en finir avec l'évasion fiscale qui permet à Total ou Google de ne payer quasiment aucun impôt sur les bénéfices.

Le changement, c'est maintenant ou jamais !

signez ici cette lettre: http://www.france.attac.org/dossiers/stoppez-levasion-fiscale

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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 14:01

 

   Le 15 mars 2013, à Nice, Hervé do Alto a fait un exposé sur la dette en Amérique Latine. Des expériences à connaître par ceux qui refusent la politique du FMI et de la banque Centrale Européenne

 

L’Amérique latine comme exemple de victoire contre « l'évidence » de la dette : cas de l'Argentine et de l’Équateur, dans un contexte de « tournant à gauche » (Venezuela, Bolivie, gouvernements nationaux-populaires en Argentine, au Brésil et en Uruguay).

 

Une dette publique qui explose en trente ans

 

  • Une dette qui grimpe en l'espace de vingt ans : de 42 milliards de dollars en 1972, à 500 milliards en 1996, puis 706 milliards en 1999.

  • Une dette héritée des dictatures : Un modèle économique fondé sur l'exportation des ressources naturelles en croissance, des taux d'intérêt plutôt bas, tout cela contribuant à l'endettement.

  • Une crise rampante qui émerge au début des années 1980 : contraction des économies essentiellement rentières, première suspension du paiement de la dette par le Mexique en 1982 et négociation concertée par les pays latino-américains pour obtenir des rééchelonnements auprès du FMI, de la Banque mondiale, du club de Paris (qui regroupe les gouvernements créanciers du Nord) et du club de Londres (qui regroupe les banques privées du Nord).

 

 

De la crise économique à la crise sociale et politique

 

  • La crise sert de justification à la mise en œuvre de plans d'ajustement structurel, condition d'accès à des crédits supplémentaires des IFI : réduction drastique des dépenses sociales, accélération des privatisations, déréglementation des relations de travail avec un boom de l'informalité, augmentation du chômage et de la pauvreté... On assiste à un véritable marasme social.

  • La crise revêt un caractère éminemment politique : dans la pratique, les États latino-américains se voient dessaisis de toute souveraineté sur leur économie et sur leur stratégie de développement. Nous sommes alors dans une période de retour à la démocratie, caractérisée par une marginalisation de la protestation sociale, dans un contexte où le respect des mécanismes de la démocratie est plus importante que la situation sociale (ie : les mouvements sociaux sont vus comme une perturbation d'une démocratie fragile, et condamnés car pouvant mettre cette dernière en péril).

  • La crise prend un caractère massif : la valeur cumulée des créances extérieures de l'Amérique latine était supérieure à la moitié du PIB en 1984. Mais les gouvernements latino-américains s'avèrent incapables de se coordonner pour négocier collectivement avec les créanciers. Négociations bilatérales en 1985 (Plan Baker), puis 1989 (Plan Brady), qui s'inscrivent dans une logique de « désendettement par la croissance », avec le renforcement du rôle des IFI et une consolidation de la dette.

 

Un bilan à la Pyrrhus à l'orée des années 1990

 

  • Une croissance qui masque des problèmes de fond : si les privatisations et les processus de déréglementation permettent de renforcer l'attractivité des pays latino-américains au regard des investisseurs, et par là même de relancer la croissance de ces économies en période de contraction des prix des matières premières sur les marchés mondiaux, la perte de souveraineté sur ces ressources naturelles se fera sentir par la suite, lorsque les prix redécolleront au bénéfice des seules multinationales.

  • Un « consensus de Washington » prégnant à l'échelle locale : par ailleurs, le « consensus de Washington » se traduit dans chaque pays par un consensus dans les sphères politiques nationales, avec notamment la conversion de la social-démocratie au néolibéralisme et la marginalisation de la gauche révolutionnaire. En d'autres termes, tous les hommes politiques latino-américains finissent par accepter la fatalité de l'ordre néolibéral, même lorsqu'ils se font élire sur des programmes qui le rejettent (Carlos Menem en Argentine en 1989). « Réduire l’État pour faire grandir la nation » !

  • Le retour de la contestation sociale : Le Caracazo (qui commence avec des mobilisations d'étudiants contre une augmentation des transports publics passés sous management privé) inaugure ce que l'on commence à appeler les « révoltes-FMI » : soulèvement populaire contre la politique néolibérale de Carlos Andrés Pérez (élu sur un programme social-démocrate) le 27 février 1989, qui sera durement réprimé par l'armée avec un bilan que certains fixent à plus de 3.000 morts. Coup d’État subséquent de Chávez en 1992. Les coupes ont fait des dégâts : entre 1982 et 1996, ce sont presque 750 milliards de dollars qui sont versés par les pays latino-américains à leurs créanciers pour le seul paiement des intérêts de la dette (en 1999 : 706 milliards de dollars) – la dette représentant 80 % du PIB au début des années 1990.

 

Le point d'inflexion : l'Argentine !

  • Une économie néolibérale fondée sur le principe de la convertibilité peso/dollar : la brutale remontée du dollar couplée à une crise économique dans le continent conduisent le gouvernement argentin à devoir faire face à une récession sans précédent. Concrètement, on ignore comment sortir de la convertibilité (contrats libellés dans les deux monnaies) et on ne peut dévaluer sans remettre en cause tout l'édifice. On fait appel au FMI dont la réponse est simple : austérité et PAS !

  • Des mouvements sociaux aux abois : le 1er décembre 2001, Domingo Cavallo, ministre de l’Économie et des Finances, annonce le blocage des retraits à un plafond de 250 pesos par semaine, alors qu'on assiste à une fuite des capitaux et à une crise de liquidités, ce qui provoque une ruée chez les petits épargnants. A partir du 13 décembre, c'est l'incertitude : grèves générales et mobilisations durement réprimées d'un côté, et succession de gouvernements effrayées face aux diktats du FMI de l'autre.

  • Le défaut de paiement : c'est finalement le président péroniste Duhalde qui, début 2002, décide de suspendre le paiement de la dette (défaut de paiement maintenu jusqu'en 2005 !) et de dévaluer le peso (qui coûte 3 milliards de dollars aux investisseurs espagnols), ce qui aura pour effet de contenir l'inflation galopante, de relancer l'économie au point d'avoir un taux de croissance de l'ordre de 9 % dès 2003 et de résorber les dynamiques de paupérisation au sein de la population. Mais les coupes ne cessent pas et une nouvelle répression à l'encontre d'une mobilisation menée par des piqueteros, en juin 2002, conduira Duhalde à convoquer de nouvelles élections qui verront l'arrivée au pouvoir de Nestor Kirchner en mai 2003.

  • Une politique antilibérale : contrôle des capitaux spéculatifs, augmentation de 50 % des salaires, nouvelle dévaluation du peso pour protéger l'industrie locale, la politique de Kirchner est kéneysienne. Sur la dette, il impose un moratoire qui conduit à une restructuration significative de la dette avec une économie de presque 200 milliards de dollars ! Au final, avec une économie à nouveau en plein décollage (PIB multiplié par 3 de 2003 à 2011), le pays s'offre le luxe de payer sa dette vis-à-vis du FMI rubis sur l'ongle (9,8 milliards de dollars) afin de retrouver sa pleine souveraineté.

 

L'exemple du moratoire équatorien

  • L'élection de Rafael Correa en 2006 change la donne : Correa se fait élire avec la promesse de réaliser à son tour une suspension du paiement de la dette afin de se livrer à un audit. Il nomme une commission d'experts chargés de plancher sur la structure de la dette accumulée par le pays depuis 30 ans.

  • Un moratoire aux effets patents : la commission révèle que 80 % de la dette publique est illégitime, puisqu'il s'agissait de titres de la dette publique qui circulaient sous forme de bons sur les marchés financiers. Avec la suspension du paiement des intérêts, les détenteurs de ces bons, qui étaient des banquiers nord-américains pour la plupart, vont les vendre à leur tour. Le gouvernement, en les rachetant pour 900 millions de dollars, fait une économie de l'ordre de 7 milliards de dollars. D'où un inversement de priorités : dans le budget de 2010, on a ramené le service de la dette de 32 à 15 %, et on a fait passer les dépenses sociales de 12 à 25 %.

  • Un exemple peu suivi : mais si Correa incarne en Equateur ce tournant à gauche illustré à leur tour par Chávez au Venezuela ou par Evo Morales en Bolivie, ces derniers n'ont pourtant pas suivi l'exemple de Correa sur la dette. A la faveur d'une économie adossée sur d'importantes ressources naturelles (le pétrole pour le Venezuela, le gaz et les minerais pour la Bolivie), ces deux pays ont plutôt opté pour un paiement de la dette rubis sur l'ongle – une mesure contestable, mais qui a pour volonté de prendre au plus vite son indépendance vis-à-vis des IFI.

  • Ce n'est pas un signe de faiblesse en soi : ces deux pays, comme l’Équateur, quitteront le CIRDI, la cour d'arbitrage de la Banque mondiale. Et Chávez ira jusqu'à envisager de quitter le FMI. Surtout, l'ensemble de ces pays sont partie prenante, aux côtés du Brésil et de l'Argentine, de la constitution d'une Banque du Sud, qui représente aujourd'hui une alternative certes modeste pour l'heure, d'une architecture financière résolument antilibérale, fondée sur des principes de solidarité entre ses membres, et axée sur le développement.

En guise de conclusion

 

  • Un poids de la dette en net recul à l'échelle du continent : de 80 % du PIB de la région dans les années 1990 à 30 % aujourd'hui. Des dépenses publiques en nette hausse (35 % pour l'Argentine, 40 % pour le Brésil), et des taux de croissance régulièrement positifs.

  • Mais une dette qui demeure une réalité prégnante pour les pays les plus vulnérables de la région : pour le Honduras en 2012, la dette publique équivaut à peu près à son budget annuel... Ce qui entraîne au jour d'aujourd'hui de nombreuses coupes dans les dépenses sociales dans un pays où s'est déroulé un véritable coup d’État avec l'assentiment de Washington en 2009.

  • Suspendre le paiement de la dette, c'est possible ! Et l'outil qui rend cette perspective crédible, c'est l'audit ! De « petits » pays l'ont fait, pourquoi pas nous en Europe ? Pour cela, il faut un pouvoir politique doté d'une véritable volonté politique sur cette question, mais aussi des mouvements sociaux puissants capables d'imposer la question sur l'agenda politique... (cf. différence entre le Venezuela et l’Équateur)".

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2 mars 2013 6 02 /03 /mars /2013 08:00



Les Alternatifs   Communiqué 28 février 2013


Le Tribunal d'instance vient d'invalider le troisième PSE que le groupe Unilever a initié pour fermer l'usine de conditionnement de thés et d'infusions de Fralib de Gémenos (13) . Il s'agit d'une nouvelle victoire des salariés de cette entreprise.

En lutte depuis maintenant 884 jours (presque deux ans et demi), les salariés exigent d'Unilever le maintien de la production sur place. Pour cela, ils ont développé un projet de reprise en SCOP de l'entreprise qui intègre une dimension politique et écologique. L'objectif est, non seulement le maintien de la production, mais l'abandon de tout composant chimique grâce à la relance d'une filière locale de production d'arômes. De même, ce projet cherche à s'inscrire dans une démarche de commerce équitable tant du point de vue des fournisseurs que des réseaux de distribution.

Mais un tel projet ne peut prendre forme en un jour. C'est la raison pour laquelle les salarié-es exigent d'Unilever un plan de commandes sur plusieurs années ainsi que le transfert de la marque Elephant, marque marseillaise plus que centenaire, que le groupe ne compte plus exploiter. Jusqu'à présent, Unilever refuse toute négociation sur ces points. Maintenant qu'un troisième PSE vient d'être invalidé, Unilever doit prendre ses responsabilités et permettre aux salarié-es de maintenir la production.

Les Alternatifs saluent cette nouvelle victoire des Fralib et soutiennent toute initiative qui permettra aux salarié-es de reprendre en main leur destin.

 

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5 décembre 2012 3 05 /12 /décembre /2012 08:10

Communiqué du Front de Gauche – Mardi 4 décembre 2012 


N.B. Le Front de Gauche se compose de 9 organisations dont Les Alternatifs


 


Jean Marc Ayrault et son gouvernement ont renoncé à la nationalisation et préféré le scénario d'un mauvais film dont la fin est déjà connue. Les salariés sont déçus et en colère : ce n'est pas un sursis ou une mort lente qu'ils revendiquaient mais un vrai engagement de l'Etat dans le capital de Florange, garantissant une intervention publique forte et créant les conditions d'une démocratie salariale pour un projet industriel d'avenir.

Au lieu de cela, le Premier Ministre leur a tourné le dos en pactisant avec "le diable de l'acier" sur de vagues promesses.

Un vrai tour de passe-passe où le loup reste dans la bergerie et promet de ne plus attaquer !

Comment le gouvernement peut-il nous faire croire aux promesses du milliardaire L. Mittal quand celui ci dans tous les sites belges, luxembourgeois et français privilégie une stratégie financière contre l'investissement productif ?

Comment peut-il défendre le chiffre de 180 millions d'euros d'investissements sur le site (moins qu'à Gandrange) quand le rapport ministériel Faure préconisait plus de 600 millions d'euros nécessaires pour relancer un projet industriel ambitieux avec Ulcos en ligne de mire ? La presse annonce que seuls 53 millions d'euros, sur 180 millions d'investissements promis sur 5 ans, seront consacrés à des "investissements stratégiques".

Enfin, comment a-t-il pu renoncer à la perspective du redémarrage des hauts fourneaux dans l'accord avec Mittal, en acceptant simplement un entretien qui couterait 8 millions d'euros par mois, 96 millions par an ?

Une nouvelle fois, les décisions prises au plus haut niveau de l'Etat sont une reculade devant les marchés financiers et devant le MEDEF qui ne veut pas entendre parler de nationalisation.


Pour le Front de gauche, la partie n'est pas terminée ! 

 

Nous avons besoin de production d'acier en France et cela doit passer par l'amélioration des conditions de production en intégrant les contraintes d'économie d'énergie et de moindre émission de gaz à effets de serre. C'est pourquoi la volonté de mettre en œuvre le projet Ulcos doit être confirmée.

 

Le Premier Ministre doit s'expliquer. Le contenu de l’accord entre le gouvernement et Mittal doit être entièrement rendu public. Le gouvernement ne doit pas se cacher derrière cet accord de dupes où le seul vainqueur est Mittal. Comme à Liège, c'est la fermeture annoncée. Il faut en finir avec les tractations opaques, les mensonges : les négociations doivent être transparentes.

Pour le Front de gauche une solution durable passe par la mise sous contrôle public et sous celui des salariés du site de Florange

Le Front de gauche est solidaire du combat des travailleurs d’Arcelor Mittal : avec eux nous disons "on ne lâche rien" et exigeons la nationalisation immédiate. Nous appelons d'ailleurs à signer la pétition des sidérurgistes qui porte cette exigence.

 

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21 avril 2012 6 21 /04 /avril /2012 10:30

     L'Union SNUI-SUD Trésor Solidaires a publié récemment un "Bilan Fiscal" du quinquennat Sarkozy (voir adresse à la fin)

 

     Nous reprenons, ci dessous :

 

          - L'introduction

         - Le sommaire    

 

 

Introduction : 2007 – 2012 Un bilan fiscal entre contradictions apparentes et cohérence de fond


     Ne pas augmenter les impôts : tel a été le leitmotiv de Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle de 2007 mais aussi durant la quasi-totalité de son mandat :


- En 2007, il déclare vouloir réduire le poids des prélèvements obligatoires dans le produit intérieur brut (PIB) de 4 points.
- En 2009, comme réponse à la crise, il crée un mécanisme de baisse temporaire ciblée sur la première tranche du barème de l’impôt sur le revenu
- En 2010, il confirme vouloir baisser les impôts malgré la crise et la hausse de la dette publique
- En 2011, alors que se prépare la hausse du taux réduit de TVA (porté de 5,5 à 7 points) et du taux normal (de 19,6 à 21,2%) dans le cadre de la TVA  dite « « sociale », il n’hésite pas à déclarer qu’une hausse généralisée de la TVA est exclue
- En 20125, malgré un véritable mouvement de hausse des prélèvements sur les ménages (voir plus loin), il déclare toujours ne pas vouloir augmenter les impôts sur les ménages.


Nombreux sont ceux qui ont vu dans ces déclarations des promesses non tenues. En réalité, il faut voir dans ce leitmotiv, véritable credo néolibéral, une approche plus complexe. Car Nicolas Sarkozy a tour à tour évoqué le niveau global de prélèvements obligatoires au regard du PIB ou le niveau de tel ou tel impôt pris isolément. Ce qui lui a permis par exemple de dire qu’il n’y a pas eu durant la législature de véritable hausse du niveau général de prélèvements obligatoires (force est de constater que celui-ci est stable depuis plusieurs années : il se situe en moyenne aux alentours de 43 à 44% du PIB) et ainsi de justifier certaines mesures qui, elles, se sont traduites par de véritables hausses d’impôt là où d’autres impôts baissaient. De ce fait, on a assisté à de profonds changements dans la structure du système fiscal : entre 2007 et 2012, certains prélèvements ont baissé (notamment en matière de fiscalité sur le stock de patrimoine ou d’imposition locale des entreprises) tandis que d’autres augmentaient (la TVA ou la contribution sociale généralisée par exemple). De tels changements structurels ne sont pas neutres, loin s’en faut : ils ont même aggravé le déséquilibre et l’injustice du système fiscal.


Le présent bilan fiscal revient sur les principales décisions fiscales qui ont émaillé un quinquennat dont on peut dire qu’il aura été marqué par une frénésie fiscale et par une véritable orientation que l’on qualifiera de « néolibérale » et qui a finalement peu varié depuis 2007. En effet, même au plus fort de la crise et des choix en matière de rigueur, le choix politique en matière de fiscalité a toujours été : de maintenir la fiscalité du patrimoine aussi basse que possible, de limiter au maximum la hausse de la charge fiscale des plus aisés et de reporter sur de multiples taxes, notamment de taxes sur la consommation, le poids global de la contribution commune. En cela, et en dépit de certaines apparences découlant de quelques revirements somme toute mineurs (comme le relèvement du haut du barème des droits de succession), la politique fiscale de Nicolas Sarkozy s’est montrée somme toute cohérente : manifestement, la justice fiscale n’en était pas un objectif.


Sommaire


Introduction
2007 – 2012 - Un bilan fiscal entre contradictions apparentes et cohérence de fond


1ère partie : 2007 – 2012 : état de l’impôt


Chapitre 1 - Evolution des grandes « masses »
A - Evolution des prélèvements obligatoires
B - Évolution des principales recettes fiscales nationales et locales


Chapitre 2 - Etat des principaux impôts
A - L’impôt sur le revenu
B - L’impôt de solidarité sur la fortune
C - La taxe d’habitation
D - L’impôt sur les sociétés


2ème partie : Evolution de la charge fiscale 2007/2012


Chapitre 1 - L’imposition de la consommation à la hausse
A - La TVA, l’impôt gagnant de la fin du quinquennat
B - La TVA « sociale » : une mauvaise réponse à une vraie question


Chapitre 2 - L’impôt sur le revenu en proie à des tensions contradictoires
A - Des relèvements de l’impôt sur le revenu (IR) faibles et peu progressifs
1/ Relèvement du taux marginal à 41% : retournement de tendance ou ajustement symbolique ?
2/ Une contribution exceptionnelle sur les très hauts revenus temporaire et dérisoire
B - Des hausses d’impôt conséquentes
1/ La non indexation du barème de l’impôt sur le revenu : une vraie hausse pour près de 20 millions de foyers fiscaux.
2/ Demi-part des parents isolés : une hausse d’impôt de près de 1 milliard d’euros pour plus de 2 millions de personnes
3/ Indemnités journalières : imposer « l’assistanat » ?
4/ Quand les effets fiscaux pervers riment avec hausses d’impôt…
C - Le plafonnement des niches fiscales : une bonne idée, des améliorations à apporter
D - Le relèvement du prélèvement forfaitaire libératoire et de l’imposition des plus values


Chapitre 3 - Une fiscalité du patrimoine en lambeaux
A - Bilan de la loi « tepa » : aggravation des déficits et injustice fiscale au programme
1/ Le renforcement du bouclier fiscal : un « surcoût » de 1,5 milliard d’euros sur la législature par rapport au bouclier préexistant
2/ La réduction d’ISF pour investissement dans les PME bénéficie-t-elle vraiment aux PME ?
3/ L’exonération des heures supplémentaires : un dispositif coûteux et contesté
B - La réforme de la fiscalité du patrimoine de 2011
C - L’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) en déliquescence
1/ La loi « tepa » rajoute une nouvelle niche à l’efficacité discutée
2/ La réforme de 2011 vide l’ISF de près de 2 milliards d’euros
3/ La baisse de l’ISF est supérieure à la fin du bouclier fiscal
4/ Quid des expatriations fiscales ?
D - Des droits de mutation à titre gratuit toujours très « light »
1/ La loi « tepa » d’août 2007 constitue un allègement sans précédent
2/ La réforme 2011 ne corrige que très partiellement la loi « tepa »


Chapitre 4 - L’impôt sur les sociétés est-il oublié ?
A - Des écarts d’imposition importants entre les entreprises
B - « Niche Copé » : kesako ?


Chapitre 5 - Les impôts locaux : à la hausse pour les ménages, à la baisse pour les entreprises !
A - De la taxe professionnelle à la contribution économique territoriale : l’imposition locale des entreprises diminuent (mais pas pour toutes)
B - Les impôts locaux des particuliers demeurent injustes mais poursuivent leur hausse


Chapitre 6 - Hausses ou création de prélèvements : une constante, la régressivité des prélèvements
A - Le relèvement de la contribution sociale généralisée (CSG)
B - Les franchises médicales
C - La taxation des mutuelles
D - La taxe sur les boissons sucrées
E - Les droits sur les alcools et les tabacs.


Chapitre 7 - La fraude fiscale
A - La fraude fiscale : 50 milliards d’euros par an
B - Le contrôle fiscal au péril de la « RGPP »


Chapitre 8 - Focus sur la « DGFiP »
A - Evolution du nombre d’emplois au sein de la DGFiP
B - Evolution de la charge de travail à la DGFiP


http://www.snui.fr
 

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6 avril 2012 5 06 /04 /avril /2012 15:22

Le MNCP (Mouvement National des Chômeurs et Précaires) vient de publier un dossier très important sur la situation des chômeurs et précaires en France en 2011.

     A lire de toute urgence avant les élections pour dépolluer notre esprit de toutes les campagnes visant à culpabiliser les chômeurs et à diviser les classes populaires.

     Vous trouverez ci dessous, la présentation de ce document , le sommaire et un bilan des inégalités de revenus en France.

     Vous pouvez le télécharger sur le site du MNCP : mncp.fr

     Bonne lecture

 

1° PRESENTATION

 

2011, année des records


Tout a-t-il été dit sur le phénomène social qui détruit la vie de millions de personnes ? Entreprendre un rapport sur l’état du chômage en 2011 et la situation des chômeurs, chômeuses et précaires, ce n’est pas seulement se lancer dans une tâche inédite qui consiste à mettre en perspectives des événements, des faits, des analyses qui prennent ainsi un relief particulier. C’est aussi prendre conscience, si ce n’était pas fait avant, que le chômage est un fait social global qui ne se résume pas en des statistiques.
Du point de vue des chômeurs, chômeuses et précaires, le chômage ce n’est pas seulement « la principale préoccupation des Français », ce n’est pas seulement le nombre d’inscrits à Pôle emploi. C’est avant tout une réalité quotidienne qui se traduit par le décompte angoissé des ressources disponibles parfois au jour le jour, par le regard des autres à travers la stigmatisation que certains responsables politiques se complaisent à manier systématiquement. C’est un révélateur et une réalité vécue au carrefour des difficultés qui s’accumulent pour quiconque se retrouve privé d’emploi.
L’année 2011 a été l’année de tous les records. Mais encore une fois il ne s’agit pas disant cela, de mettre en avant le taux de chômage qui a rejoint des sommets, déjà atteints par le passé. Il est question, par exemple, de la tentative sans précédent de la part des gouvernants de rendre les personnes sans emploi responsables du chômage lui-même. Coupables de préférer l’assistanat au travail, l’argent « facile » du RSA à l’effort de la formation et de la recherche d’emploi.


Le chômage est une bonne affaire.


On pourrait multiplier les exemples de records dont le rapport – loin d’être exhaustif – abonde. Comme celui des emprunts réalisés auprès des banques par l’Unédic afin de faire face au déficit creusé par les décisions de gestion aléatoires des partenaires sociaux. Des milliards d’euros sont empruntés aux établissements financiers pour payer les indemnités. Le chômage est une affaire rentable, la crise n’est pas pour tout le monde et les inégalités – encore un record – plus insupportables que jamais. L’allocataire du RSA qui compte ses 15 € par jour vit-il dans la même société que tel PdG du CAC 40 qui touche 25 000 € par jour ? Sans compter les revenus du patrimoine…
On pourrait croire que dans ce contexte les personnes privées d’emploi soient incapables de faire entendre leur voix. Il n’en est rien. Des associations de chômeurs ont démontré en 2011 qu’elles étaient actives, présentes et loin de l’image de résignation supposée qui est donnée : « Dépenser plus d’argent pour des allocations qui conduisent les gens à s’ennuyer chez eux, à ne pas avoir d’activité, à perdre toute existence sociale, c’est un très mauvais calcul… » (M. Sarkozy, Président de la République, Puy de Dôme, jeudi 7 avril 2011).
Pour prendre un exemple, jamais le MNCP n’avait autant marqué de points dans le long combat entrepris pour faire entendre les propositions des chômeurs et précaires collectivement organisés. Depuis la relance des comités de liaison à Pôle emploi, et des relations nouvelles qui s’instaurent peu à peu avec ceux des syndicats qui faisaient la grimace au seul nom des associations de chômeurs, une reconnaissance de fait a été acquise en 2011. Et même des institutions comme le Sénat et le Conseil Economique, Social et Environnemental ont témoigné d’une écoute nouvelle.


C’est dans ce contexte qu’a été avancée l’idée de réaliser pour la première fois un rapport annuel sur l’état du chômage.


 Quoi que l’on en dise, au-delà des commentaires sur le nombre des chômeurs qui augmente ou qui baisse en chaque fin de mois, on s’aperçoit que la réalité du chômage est peu connue. Le journal Le Monde constatait ainsi dans son édition du 2 décembre 2011 : « Les partis innovent peu face à l’envolée du chômage ».
Ce projet de rapport n’allait pas de soi. Il a été difficile à mettre sur pied, à mener à bien. Le manque de moyens dans tous les domaines était un défi à relever. Le mouvement des chômeurs existe pourtant depuis plus de vingt-cinq ans. Il n’a pas seulement aligné des revendications, il a aussi beaucoup travaillé pour élaborer des propositions constructives et argumentées. Cette expertise non reconnue mérite d’être mise en lumière et au service du débat public. N’en déplaise à ceux qui ne professent que mépris vis-à-vis de ces productions intellectuelles collectives, les résultats en matière de lutte contre le chômage ne plaident pas en leur faveur. Il serait peut-être temps d’entendre l’approche différente dont les chômeurs et leurs associations sont porteurs.
Comment ne pas voir que la question de la représentation collective des personnes sans emploi est aujourd’hui une des questions clé du chômage. A rebours de l’évolution de la société qui évolue vers une plus grande participation de chaque citoyen et citoyenne dans la détermination des choix des politiques publiques, les chômeurs, qu’ils relèvent de Pôle emploi ou qu’ils soient allocataires du RSA, sont considérés comme des mineurs. Alors que tout démontre aujourd’hui qu’un dispositif social quel qu’il soit a besoin d’être débattu par ceux et celles à qui il est destiné tant dans son élaboration et sa mise en oeuvre que dans son évaluation. C’est la condition de sa réussite.


Un point de départ et un projet


Le rapport sur l’état du chômage 2011 est un point de départ. Il n’est que le premier stade de réalisation d’un projet qui sera validé par sa reconduction d’année en année. Le chômage de masse existe en France et en Europe sous sa forme actuelle depuis plus de quarante ans. Il a besoin d’une mise en perspective pour que les chômeurs, les salariés et l’ensemble de la société soit en mesure de mettre en échec ce fléau.
Le rapport est proposé au débat, soumis aux critiques. Des chômeurs, chômeuses et précaires avant tout, mais aussi des syndicats, des chercheurs, des citoyens et citoyennes actifs dans les réseaux associatifs, les administrations et les partis politiques. L’approche se veut participative, même si cela a été difficile de concrétiser cette volonté dans la réalité. Nous avons besoin pour poursuivre ce travail de connaissance pour l’action de collaborations, de soutiens, de ressources humaines et financières dont le MNCP ne dispose pas à ce stade. Nous sommes convaincus que cet appel peut être entendu car le chômage et la précarité ne sont pas l’affaire des seuls chômeurs et précaires.
Le chantier du prochain rapport sur l’état du chômage en 2012 est déjà ouvert. Il abordera des questions nouvelles qui n’ont pas trouvé place dans le document de cette année. Il aura déjà un premier point de repère pour évaluer les changements, les avancées et les reculs. Avec comme perspectives d’avoir à recenser des résultats.


Robert Crémieux
Coordinateur du rapport 2011

 

2° SOMMAIRE


REMERCIEMENTS p. 4
PREFACE / par Marc Desplats, président du MNCP p. 5
PRESENTATION / 2011, l’année des records p. 7
par Robert Crémieux, coordinateur du rapport
STIGMATISATION / Montrer du doigt des coupables p. 9
RESSOURCES / En dessous du seuil de pauvreté p. 13
RSA / Un dispositif à revoir p. 18
CONVENTION UNEDIC / « Pas sans les chômeurs ! » p. 23
CONVENTION TRIPARTITE ETAT-UNEDIC-POLE EMPLOI / Tout ça pour ça… p. 27
FINANCES UNEDIC / La bonne affaire des banques p. 30
INSECURITE JURIDIQUE / Les chômeurs ont-ils des droits ? p. 33
FORMATION / En recul en 2011 p. 36
COMITES DE LIAISON / Un lieu d’expression p. 39
MEDIATEUR DE PÔLE EMPLOI / Quel rôle pour la médiation ? p. 42
INEGALITES / Des hauts revenus extravagants p. 45
SUICIDE / L’autre statistique p. 48
ORGANISATION INTERNATIONALE DU TRAVAIL / p. 51
Une situation de non-droit en France
JALONS POUR L’HISTOIRE / p. 54
Le tournant de 1997-1998 et le débat MNCP / AC!
CHIFFRES DU CHOMAGE / Pour en finir avec les statistiques p. 62
CHRONOLOGIE 2011 p. 66
SIGLES p. 69

 

3° Tableau comparatif des ressources journalières : salaires / chômage


Jean-Paul Agon (L’Oréal - de Mme Bettencourt) 29 315 € / jour
Bernard Arnault (LVMH) : 24 658 € / jour
Salaires cadres salariés (privé) : 132 € / jour
Salaire médian : (H) 55 € / jour
(F) 47 € / jour
Smic : 47 € / jour
Chômage indemnisé Unédic (moyenne) : 37 € / jour
Seuil de pauvreté : 32 € / jour
Chômage indemnisé Unédic (plancher) : 27 € / jour
Chômage / salarié précaire (précaire) : 25 € / jour
Chômage solidarité (ASS) : 15 € / jour
RSA : 15 € / jour
Allocation temporaire d’attente 11 € / jour
Sans ressource 0 € / jour

Lecture du tableau


Le tableau comparatif a pour objectif de visualiser les écarts existants en 2011 entre les ressources salariales et celles des différents types d’indemnisation du chômage.
L’unité « jour » a été retenue car elle correspond à l’unité auxquelles les chômeurs et précaires se référent pour le calcul de la durée, du montant de leurs allocations et les dépenses de la vie quotidienne. Les salariés comptent plutôt en mois tandis que dans le haut du tableau on compte plutôt en kilo-euro sur l’année.
Le tableau ne prend pas en compte les revenus du patrimoine, qui concernent surtout le haut du tableau, ni les revenus liés aux différentes prestations sociales, ni les revenus de la famille.
Pour la méthode de calcul, les sources peuvent être différentes : articles de presse, Insee… Les hausses de salaires ou des indemnisations peuvent varier en cours d’année (hausse du Smic en octobre, de l’indemnisation Unédic en juillet…) ce qui fait que la somme retenue sur l’année est une moyenne.
De même, les chiffres de références pour le calcul journalier peuvent être décalés dans le temps et concerner l’année 2010 (ou 2009 dans le cas du seuil de pauvreté Insee).
Enfin, les sommes affichées sont arrondies à l’euro près par souci de lisibilité. Ce qui n’a pas de conséquences sur les écarts et les ordres de grandeur.


Ci-dessous, les sources retenues pour les calculs de chaque entrée du tableau.


1 / Jean-Paul Agon (PdG L’Oréal) / 10,7 millions d’euros / an soit : 29 315 € / jour
2 / Bernard Arnault (LVMH) : 9,7 millions d’euros / an, soit : 24 658 € / jour
(sources : Proxinvest)
3 / Salaires cadres salariés (privé) : 47 600 € / an, 3 967 / mois, soit : 132 € / jour
4 / Salaire médian : (F) 16 813 € / an 1 401 / mois 46,7 € / jour
(H) 20 063 € / an 1 672 / mois 55,7 € / jour
(sources : Insee)
5 / Smic : 1 394 € / 30 soit 46,5 € / jour
(Smic mensuel brut en euros pour 151,67 h de travail au 01/12/2011)
6 / Chômage indemnisé (moyenne) : 1 108 € / 30 soit 36,9 € / (mars 2011 – Pôle emploi)
7 / Seuil de pauvreté : 954 € / 30 soit 31,8 / jour « Le taux de pauvreté monétaire est défini comme la proportion de personnes ayant un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté. Ce seuil est calculé par rapport au niveau de vie médian : il s’agit donc d’une notion relative. C’est le seuil à 60 % du niveau de vie médian qui est privilégié en Europe et en France. » (Insee) 8 / Chômage indemnisé (plancher ARE) : 27,66 € (Unédic – 1er juillet 2011) 9 / Chômeur / salarié précaire : 750 € / 30 soit 25 € / jour (Insee – Portrait social 2011) 10 / Chômage Solidarité Etat (ASS) 450 € / 30 15 € / jour 11 / RSA 450 € / 30 soit 15 € / jour 12 / Allocation temporaire d’attente 330 € / 30 soit 11 € / j 13 / Sans ressources…

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 11:42

L’emploi est la préoccupation n°1 des Français, et cette inquiétude est justifiée. L’évolution récente et les perspectives sont en effet mauvaises. Le taux de chômage est reparti à la hausse en milieu d’année et devrait atteindre 9,6 % à la fin du premier semestre 2012. Cette situation découle évidemment des effets récessifs des politiques d’austérité mais un autre facteur pourrait jouer, à savoir la volonté des entreprises de rétablir leur taux de marge. Même en cas de timide reprise, celle-ci risquerait de se faire sans créations d’emplois.

 

La cause fondamentale du chômage est à trouver du côté de la répartition des richesses : l’augmentation du chômage depuis trente ans est rigoureusement parallèle à celle des profits non réinvestis, qui ont nourri les bulles financières. Les pistes généralement envisagées pour relancer l’emploi ne font que recycler des politiques qui ont fait la preuve de leur inefficacité : baisse du coût du travail, TVA "sociale", "relance de la croissance", etc. Pour ne pas s’embourber dans une nouvelle décennie de chômage, il faut radicalement changer de perspective autour de deux idées-clé.


 

- Première idée : la baisse du temps de travail est, sur longue période, le seul moyen de créer des emplois. En témoigne ce décompte : 500 000 créations nettes dans le secteur privé de 1974 à 1997 ; 1,9 million de 1997 à 2002 ; et 200 000 depuis. Les trois quarts des emplois nets créés depuis 37 ans l’ont donc été durant la période du passage aux 35 heures. C’est pourquoi il faut rétablir une autre utilisation des gains de productivité. Au lieu d’être transférés aux actionnaires, ils devraient être affectés, selon une "règle des trois tiers", à la création d’emplois par baisse du temps de travail, à la revalorisation des bas salaires, et à l’augmentation des ressources de la protection sociale. Plutôt qu’une société divisée entre stressés du travail, précaires et chômeurs, il faut aller vers une société du temps libre où tout le monde travaille, mais moins.


 

- Deuxième idée : il faut renverser le lien entre activité économique et emploi. Aujourd’hui, la possibilité de créer des emplois est soumise au seul critère de rentabilité. Donnez nous les moyens d’être compétitifs (lire rentables) et le reste (l’emploi) vous sera donné de surcroît. Une véritable révolution copernicienne est nécessaire : la société doit choisir ses priorités et créer ensuite des emplois là où sont identifiés les besoins, en utilisant ainsi pleinement ses capacités. L’objectif est que tout le monde soit employé de la façon la plus efficace, en mesurant cette efficacité par l’utilité sociale et non par la rentabilité dégagée. L’intervention publique est ici décisive, pour favoriser cette adéquation des ressources de main-d’œuvre aux besoins : éducation, santé, dépendance, services à la personne, investissements écologiques, etc.

 

Aucune amélioration sur le front de l’emploi n’est possible sans mise en cause de la répartition des revenus, car la montée du chômage est l’autre face d’une répartition de plus en plus inégalitaire. Si les dividendes versés par les entreprises représentaient la même proportion de leur masse salariale qu’il y a 30 ans, ils seraient inférieurs de 60 milliards, ce qui équivaut à 2 millions d’emplois (payés au salaire médian, cotisations sociales incluses). De même, les allégements de cotisations sociales, dont les évaluations les plus gonflées chiffrent l’impact à 400 000 emplois créés ou préservés, permettraient si on les recyclait de rémunérer près d’un million de salariés. Toute politique d’emploi ambitieuse doit s’appuyer sur des mesures visant à dégonfler les rentes financières et à refiscaliser les revenus du capital.

 

Deux mesures immédiates permettraient de débloquer la situation de l’emploi :

 

Suppression des mesures de défiscalisation des heures supplémentaires qui fonctionnent comme un frein à l’embauche, passage effectif aux 35 heures avec embauches correspondantes, puis avancée vers les 32 heures.

 

Créations d’emplois socialement et écologiquement utiles dans le secteur public au sens large (fonction publique, collectivités territoriales, associations).

 

Il s’agit bien d’enclencher une dynamique de transition vers un autre modèle de développement mais il faut aussi, dans l’immédiat, construire un bouclier social contre les effets de la crise. Cela passe par la revalorisation des minima sociaux et par la mise en place d’un statut du salarié assurant la continuité du revenu et des droits.

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 18:51


 

     "Aujourd’hui, à l’échelle de l’Europe, pas un gouvernement … ne fait autre chose que cette politique que nous appelons ici la rigueur, pas un pays où l’exercice de l’État ne consiste pas à démonter l’État-providence, à réduire les dépenses publiques … Le mot rigueur est mal choisi.  Le mot qu’il faudrait utiliser, c’est le mot  "révolution"     Gauche ou droite au pouvoir, nous allons passer les années qui viennent à démonter pièce par pièce ce qui avait été monté depuis la Libération. Ça, c’est fini ! "


     Ainsi s’exprimait Dominique Reynié (Fondation pour l’innovation politique, proche de l’UMP) le 14 novembre dernier.
Nous sommes prévenus !
 
     Et pour « démonter » la Sécurité Sociale et le système de protection sociale, le gouvernement ressort la TVA Sociale, rebaptisée TVA « anti-délocalisations », du rapport présenté par Éric Besson de 2007.
     En quoi consisterait la « TVA sociale » sinon à baisser les « cotisations sociales patronales», et à les remplacer par un impôt indirect. Impôt payé certes par tout le monde, mais qui, portant sur la consommation, frappe donc terriblement plus les classes populaires qui yengloutissent déjà plus de 11% de leurs dépenses obligatoires.


     La TVA finance actuellement 50% des dépenses de l’État, contre 19% apportés par l’impôt sur les revenus.
 
     Il existe plusieurs scénarios pour cette « TVA sociale » et l’arbitrage devrait être prononcé fin janvier. Dans tous ceux-ci, la baisse des « cotisations sociales employeurs » sont compensées par la hausse de plusieurs points de la TVA.


     Le prétexte de cette « TVA sociale » est de relancer la compétitivité des entreprises en réduisant le coût du travail. Vue à court terme car c’est en partie à cause de ce projet que Standard and Poors a dégradé la note de la France .
 
    Ne nous trompons pas : le principe de la « TVA sociale » est là pour contribuer à saper le financement de la protection sociale solidaire, nous pousser vers les systèmes d’assurance marchande tout en faisant de multiples cadeaux au patronat.


      De cette révolution là, nous ne voulons pas !

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20 décembre 2011 2 20 /12 /décembre /2011 18:37

Un camarade de Caen a publié, il y a un mois, une analyse de la dette qui garde toute sa pertinence

Non la dette n’est pas tombée du ciel comme un châtiment divin sur des vilains dépensiers comme veulent nous faire croire les "économistes attérants" qui sévissent à longueur de temps sur les ondes !


Elle est l’effet des politiques libérales mises en oeuvre depuis 1973.


Voir aussi sur le site de la FASE http://lafederation.org/index.php?o...


 

D’où vient la dette ?


Pour ce qui est de la France la dette publique commence à augmenter dès 1974, avec l’apparition d’un déficit budgétaire qui devient structurel. Depuis 1974, aucun budget n’a été réalisé sans déficit (avec des pointes à plus de 6% du PIB en 1993 et 2010). Au déficit du budget, il convient d’ajouter celui de la Sécurité Sociale. Cette dette publique est passée de 72,8 Mds d’€ en 1978 (21,2% du PIB), à1531,2 Mds d’€ en 2010 (82,3% du PIB). Mais c’est surtout à partir des années 90 que l’on observe une accélération de l’endettement public, on pourrait dire un emballement.

La dette publique a commencé en fait par une rapide expansion de la dette privée, et principalement par celle des crédits aux ménages. Face à la mondialisation, l’exacerbation de la concurrence, la domination idéologique de la pensée libérale, les pressions sur les salaires s’intensifient et la part des salaires dans la VA ne cesse de régresser. Pour contrecarrer les effets de cette baisse de la part des salaires sur la demande, le système financier international a largement poussé à l’endettement des ménages, principalement hypothécaire. La crise des montages financiers complexes et insoutenables (les fameuses subprimes) a laissé un montant considérable de dettes privées à épurer ; On a donc fait appel aux Etats pour sauver les banques, la première source est là : on a en quelque sorte nationalisé en partie la dette !

La deuxième source se trouve dans les politiques publiques qui ont fortement réduit l’imposition des revenus du capital et des profits (baisse des taux marginaux de l’IRPP, de l’impôt sur les bénéfices des sociétés, multiplications des exonérations et des niches fiscales) ainsi que l’impôt sur les successions, et qui ont largement autorisé l’évasion fiscale vers des paradis fiscaux que l’on a laissé se développer sans entraves.

Ces analyses sont de plus en plus exprimées aujourd’hui, mais il convient de s’intéresser de plus près à une autre source de l’endettement : l’absurdité du système monétaire et financier qui se met en place dans les années 70, se renforce avec les traités de Maastrich et de Lisbonne et qui revient à confier aux banques privées le monopole de la création monétaire.


L’absurdité du système monétaire et financier...


En 1973 le gouvernement réforme les statuts de la Banque de France en lui interdisant toute avance au Trésor public. Il faut préciser que cette disposition à été reprise intégralement dans le traité de Maastrich, les statuts de la BCE et l’article 123 du traité de Lisbonne. La BCE s’interdit donc de prêter directement aux Etats qui sont dorénavant contraints de s’adresser aux marchés financiers.

Il faut saisir l’ampleur des conséquences de cette législation. Dans notre système monétaire la seule source de création de monnaie est le crédit. Ce n’est plus l’afflux de métal précieux comme au XVIème siècle qui accroît la masse monétaire.

Aujourd’hui la monnaie est pour l’essentiel créée par les banques de dépôts sous forme scripturale à l’occasion des crédits consentis à leurs clients et cette monnaie est détruite lors du remboursement. La seule limite à la création monétaire tient dans la quantité de monnaie centrale ( monnaie fiduciaire, c’est à dire billets, détenue par les banques dans leurs coffres pour faire face aux demandes de retraits des clients ainsi que leurs avoirs à la Banque Centrale) qu’elles détiennent.

Or la croissance économique, l’approfondissement de la division sociale du travail, imposent davantage de monnaie pour que les marchandises produites circulent. La seule façon d’augmenter la masse de monnaie en circulation c’est d’accorder plus de crédits, plus précisément que la masse des crédits accordés l’emporte sur celle des crédits remboursés, faute de quoi c’est la récession et la déflation assurées.

Dans les années 50/60 Il en allait autrement. L’Etat pouvait emprunter directement à la Banque Centrale et à taux nul, gratuitement donc.

Ce qui signifiait que l’Etat pouvait financer un déficit de ses comptes en faisant marcher la planche à billet comme on disait. Une partie de la création monétaire trouvait donc sa source dans les crédits de la Banque centrale à l’Etat.

Tant que le recours à cette pratique restait limité, que les dépenses publiques généraient une l’activité économique d’un montant équivalent tout allait bien. Si la quantité de monnaie croît au même rythme que l’activité économique, la valeur de la monnaie reste stable, si elle augmente trop vite alors la monnaie émise en trop grande quantité perd de sa valeur, c’est l’inflation.


...Et ses résultats


C’est précisément pour lutter contre l’inflation que l’interdiction a été faite à l’Etat de se porter emprunteur auprès de la Banque Centrale. Mais l’inflation n’avait pas que des défauts, elle permettait aussi de réduire la dette, de rembourser avec de la monnaie dévalorisée, elle favorisait l’emprunteur ( l’Etat, mais aussi les entreprises qui finançaient leurs projets d’investissement ou même les ménages qui désiraient devenir propriétaires de leur logement.).

Les Etats, alors même que les revenus salariaux voyaient leur part diminuer sensiblement (de 67,3% du PIB en 1980 à 56 % aujourd’hui pour les pays de l’OCDE en moyenne source OCDE) et qu’ils constituent l’essentiel de l’assiette fiscale et des cotisations sociales, se sont endettés sur les marchés financiers contraints de verser un intérêts aux préteurs.

Dans ces conditions la dette ne pouvait que grossir, d’autant plus qu’en multipliant les cadeaux fiscaux aux plus fortunés, l’Etat se voyait obligé d’emprunter pour payer les seuls intérêts.

Dans le même temps les revenus du capital, déjà gonflés par les transferts en leur faveur dans le partage de la Valeur ajoutée et la faiblesse de leur imposition, grossissaient des intérêts prélevés sur les Etats.

Ces revenus particulièrement concentrés pouvaient alimenter une spéculation effrénée, formant une succession de bulles spéculatives inflationnistes ( logement, nouvelles technologies, marché de l’art, matières premières, or, brevets etc...). Ainsi depuis entre 1980 et 2008 la France a versé 1300Mds d’€ d’intérêts et cette somme explique l’essentiel de la dette actuelle.

Il faudrait faire un audit précis pour savoir qui aujourd’hui détient de la dette publique, mais tout s’est passé comme si les cadeaux fiscaux fait aux plus fortunés qui n’en avaient pas besoin, se sont recyclés massivement pour prêter aux Etats sur les marchés financiers constituant pour cette nouvelle oligarchie (les 1% que dénoncent les « indignés ») une véritable rente qui devient pour les peuples sur qui elle pèse de plus en plus insupportable.

Un véritable hold-up en quelque sorte.

Pas étonnant que la BCE, dans un contexte de forte récession et de menace déflationniste continue à expliquer que son objectif premier reste la lutte contre l’inflation. L’inflation en effet a toujours été la hantise des rentiers !


La crise ne peut que s’approfondir


Mais la réalité c’est bien que la crise ne peut aujourd’hui que s’approfondir dans la mesure où elle prend un caractère cumulatif.

Toutes les politiques mises en œuvre en Europe consistent à rassurer les marchés financiers (c’est à dire les détenteurs de créances sur les Etats) en généralisant les politiques d’austérité qui pèsent la grande masse de la population tout en préservant largement les profits et hauts revenus ( ce sont eux qui détiennent la plus grande partie de la dette publique et qui contrôlent les agences de notation).

Depuis la crise des années 30 les gouvernements pratiquaient avec plus ou moins de succès des politiques contra-cycliques favorisant la reprise de l’activité économiques en partie financées de la création de monnaie (crédits octroyés par la banque centrale à taux d’intérêt quasi-nul et même à taux réel négatif en cas de faible inflation). Aujourd’hui, contraints, par choix politique, à emprunter à taux élevé , ils sont conduits à mener des politiques pro-cycliques, et qui plus est tous ensemble.

Ce qui ne peut que freiner l’activité économique, ralentir les rentrées fiscales, et contraindre à emprunter de nouveau et à prendre de nouvelles mesures d’austérité.


Aveuglement ou stratégie du choc ?


La crise dans ces conditions est devant nous ! ( pour reprendre l’expression de N. Klein) ? On peut se demander si le but ultime de cette stratégie n’est pas la poursuite du vieux rêve libéral de démantèlement de l’Etat Social.

A commencer par tous les mécanismes de protection sociale hérités de ce que l’on a appelé l’Etat Providence. La menace est réelle, l’enjeu considérable. On ne saurait se contenter de rendre ces mesures moins insupportables en accroissant sensiblement la pression fiscale sur les hauts revenus. Même si une véritable révolution fiscale s’impose, des mesures radicales doivent être prises pour nous débarrasser du fardeau de la dette publique.

Il convient d’abord de monétiser une partie de la dette, c’est à dire autoriser, voire obliger, la banque centrale à racheter une partie des créances souveraines. Ce qui rappelons-le est interdit ( mais déjà à faible mesure pratiqué) par les traités européens ( dont le dernier à été adopté sans que l’on demande leur avis aux peuples parce que ceux à qui on l’a demandé...je ne recommence pas l’histoire du TCE ici !).

Il faut donc s’émanciper du traité de Lisbonne : pas une mince affaire !


Refuser la rente à perpétuité pour la finance


D’autre part il convient de mener un audit citoyen de la dette publique, c’est à dire une véritable expertise permettant de savoir non seulement d’où elle vient, si une partie peut être qualifiée d’illégitime ou odieuse mais aussi qui la détient véritablement et dans quelles proportions ( banques, compagnies d’assurances, fonds de pensions, hedges funds, produits financiers présents dans les différents comptes d’épargne des ménages).

On pourra ainsi déterminer quelle partie de la dette pourra être purement et simplement annulée.

Cette question ne peut être évacuée : personne n’exige en effet le remboursement de la dette, mais le retour à l’équilibre des comptes publics pour l’empêcher de croître ; il s’agit pour les créanciers de s’assurer par le versement des intérêts une rente à perpétuité financée par l’impôt ! Insupportable !

Mais il faut aussi faire de la monnaie un bien public. La proposition de séparer les activités de gestion des comptes courants et les activités financières est un véritable serpent de mer de l’histoire du capitalisme qui se répète à chaque crise et reste très en deçà des nécessités. Il faut nationaliser les banques ! Et le plus simple est encore d’attendre que la valeur de leurs actions s’écroule , ce qui, la crise aidant et face aux menaces d’effacement d’une partie de la dette, ne saurait manquer d’arriver.

 



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