Les élections sénatoriales ont lieu le 25 septembre dans la moitié des départements environ. Elles ne passionnnent pas les foules et c'est bien compréhensible.
Les élections les plus antidémocratiques que l'on puisse imaginer :
Le corps électoral est très réduit (environ 0,25% de la population d'un département). C'est vraiment un suffrage censitaire.
Les "grands électeurs" ne sont absolument pas représentatifs dans la mesure où les élus des communes rurales ont un poids disproportionné.
La proportionnelle n'existe que dans les départements élisant au moins 4 sénateurs (ex : Loire Atlantique et - désormais - Maine et Loire). Ailleurs, l'élection a lieu au scrutin majoritaire uninominal à 2 tours ( et, donc, sans respecter la parité sauf pour les suppléants ou suppléantes)
Pour être candidat, il faut avoir au moins 30 ans.
Par conséquent, les candidats sont essentiellement des notables "cumulards" et les élections se gagnent plus par le clientélisme que par les vertus d'un programme (y compris, le plus souvent, à gauche). D'ailleurs, les professions de foi insistent plus sur le lien des candidats avec leurs électeurs que sur des revendications politiques.
A quoi sert le Sénat ?
Le Sénat a été institué pour faire contrepoids à l'Assemblée Nationale dont les conservateurs craignaient qu'elle soit trop "révolutionnaire". De fait, le Sénat a quasi invariablement été orienté à droite même quand les législatives amenaient un raz de marée à gauche comme en 1981.
Aujourd'hui, la droite, qui a perdu toutes les élections locales depuis 2008, est encore majoritaire. Certains pensent qu'il peut y avoir une alternance mais rien n'est joué.
Le rôle du Sénat fait doublon avec celui de la Chambre des Députés. Certains pays comme la Suède ont supprimé ce type de "Chambre Haute" et ne s'en portent pas plus mal.
Les Alternatifs et le Sénat :
Nous sommes donc favorables à la suppression du Sénat et, du moins, dans un premier temps, à sa profonde transformation. Néanmoins, une campagne électorale ne coûte quasiment rien du fait de l'étroitesse du corps électoral (surtout si on n'invite pas les "grands électeurs" à banqueter). C'est la raison pour laquelle, dans les départements où nous avons des élus, il nous arrive de présenter ou soutenir des candidats. Ainsi, en 2004, notre camarade Gérard FRETELLIERE a été candidat en Sarthe avec le Mouvement de la Gauche Progressiste.
Dans les Pays de la Loire en 2011 :
Les Alternatifs n'ont aucun élu en Mayenne et en Maine et Loire et ne présentent pas de candidat.
En Loire Atlantique, où notre implantation est plus conséquente, nous avons milité en faveur d'une liste de gauche indépendante du PS, dans la mesure où François AUTAIN, sénateur sortant, membre du Parti de Gauche, ne se représente pas. Le but étant de regrouper les mêmes organisations que lors des Régionales de 2010. Les négociations viennent d'aboutir : la liste "A gauche vraiment" est soutenue par le PG, la Gauche Unitaire, les Alternatifs et des militants communistes critiquant la stratégie pro-PS de la direction fédérale. Le NPA n'a pas donné suite. On notera que la liste est emmenée par un élu d'une commune proche de Notre Dame des Landes.
Pour en savoir plus : http://www.alternatifs44.com/
